Connaissances et pratiques des médecins généralistes face au phénomène de l'antibiorésistance (Knowledge and practices of general practitioners regarding antimicrobial resistance) Launay , Sandra - (2019-02-12) / Universite de Rennes 1 - Connaissances et pratiques des médecins généralistes face au phénomène de l'antibiorésistance Accéder au document :  https://ged.univ-rennes1.fr/nuxeo/site/esupversion...

Langue : Français Directeur(s) de thèse:  Revest, Matthieu Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Antibiorésistance, Bon usage des antibiotiques, Référent en infectiologie, développement personnel continu, soins primaires Résistance aux antibiotiques  - Thèses et écrits académiques Soins de santé primaires  - Thèses et écrits académiques Recommandations sur le bon usage des médicaments  - Thèses et écrits académiques Soins médicaux‎--Évaluation  - Thèses et écrits académiques Connaissances, attitudes et pratiques en santé  - Thèses et écrits académiques

Résumé : Introduction L’objectif de cette étude était d’évaluer les connaissances et pratiques des médecins généralistes face au phénomène de l’antibiorésistance, et évaluer leur recours aux outils d’aide à la prescription. Matériel et méthode Un questionnaire a été envoyé aux médecins généralistes exerçant un exercice libéral, des Côtes d’Armor, Ille-et-Vilaine et Morbihan. Nous avons recueilli 212 réponses. Résultats 78,4%(n=167/212) des médecins interrogés ont été confrontés à une bactérie résistante aux antibiotiques. Les antibiotiques critiques sont insuffisamment connus : l’amoxicilline-acide clavulanique et la ceftriaxone sont connus par respectivement 75%(n=159/212) et 54,70%(n=116/212), et 66%(n=140/212) considèrent qu’une antibiothérapie de courte durée est responsable d’antibiorésistance. L’adéquation entre les pratiques et les recommandations est variable notamment dans les infections urinaires où le recours à la bandelette urinaire est insuffisant (66,5% n=141/212), les antibiothérapies trop longues et l’antibiothérapie est peu différée dans l’attente de l’antibiogramme(52,17% n=108/212.) L’amélioration des connaissances sur l’antibiorésistance améliore les pratiques (cor 0,3, p=0,001). La participation au développement personnel continu influence favorablement les connaissances et les pratiques (respectivement p=0,03 et p=0,04). Le recours aux avis des référents en infectiologie et aux outils d’aide à la prescription en ligne sont associés à une amélioration des pratiques. Discussion : Les mesures de bon usage des antibiotiques doivent viser à modifier les comportements des médecins en associant des actions basées sur la promotion des connaissances sur le phénomène de l’antibiorésistance, et des outils adaptés à leur pratique quotidienne. Conclusion : la sensibilisation sur le phénomène de l’antibiorésistance doit être renforcée pour promouvoir le bon usage des antibiotiques. Abstract : Introduction The objective of this study was to evaluate the knowledge and practices of general practitioners regarding antimicrobial resistance, and to evaluate their use of prescription aids. Material and method A questionnaire was sent to primary care general practitioners from Côtes d'Armor, Ille-et-Vilaine and Morbihan. We collected 212 responses. Results 78.4% (n = 167/212) of the physicians were confronted with an antibiotic-resistant bacterium. Critical antibiotics are insufficiently known: amoxicillin-clavulanic acid and ceftriaxone are known by 75% (n = 159/212) and 54.70% (n = 116/212) respectively, and 66% (n = 140/212) consider that shorter antibiotic therapy is responsible for antimicrobial resistance. The adequacy between practices and recommendations is variable, particularly in urinary tract infections where the use of the urinary test is insufficient (66.5% (n = 141/212), longer antibiotic therapy and only 52.17% (n = 108/212) differing antibiotic therapy until antibiotic susceptibility testing. Improved knowledge of antimicrobial resistance improves practices (0.3, p = 0.001). Continuing medical education has a positive influence on knowledge and practice (respectively p = 0.03 and p = 0.04). Advice from infectious disease referent and the clinical decision support system on antibiotics is associated with improved practices. Discussion: Antimicrobial stewardships should aim to change the behavior of physicians by combining actions based on the promotion of knowledge on antimicrobial resistance, and tools adapted to their daily practice. Conclusion: Awareness-raising on the antimicrobial resistance needs to be strengthened to promote antimicrobial stewardship.