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Les antibiotiques en médecine générale : une étude qualitative auprès d’une population de patients âgés entre 50 à 65 ans (Antibiotics in primary care : a qualitative study in a population of patients aged 50 to 65) Tronel, Sébastien - (2018-06-06) / Universite de Rennes 1 - Les antibiotiques en médecine générale : une étude qualitative auprès d’une population de patients âgés entre 50 à 65 ans
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Beuneux, Frédéric Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Antibiotiques, adultes de 50 à 65 ans, soins primaires, analyse qualitative
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Résumé : Introduction : L’utilisation massive, répétée des antibiotiques crée une pression de sélection sur les bactéries, conduisant à des résistances et à une diminution de l’efficacité thérapeutique. Malgré des campagnes de sensibilisation, la consommation d’antibiotiques en France est supérieure à celle de ses voisins européens. Elle est au cœur des préoccupations des acteurs sanitaires mondiaux. Objectif : l’objectif de cette étude a été d’explorer les connaissances, représentations et attentes des patients vis-à-vis des antibiotiques. Méthode : Une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés a été conduite de novembre 2017 à février 2018, auprès de sujets âgés entre 50 et 65 ans. L’analyse des données a été faite par codage axial des verbatims puis catégorisation de manière indépendante par deux chercheurs. Résultats : 16 patients ont participé à l’étude. Leurs connaissances globales vis-à-vis des antibiotiques étaient médiocres. Ils évaluaient leur consommation d’antibiotiques comme faible et consultaient peu leur médecin pour des pathologies hivernales, privilégiant l’automédication. S’ils accordaient pour la plupart une confiance absolue à leur médecin traitant, ils en attendaient principalement une écoute et des explications approfondies, et non une expertise médicale seule. Ils affirmaient une observance médiocre des traitements antibiotiques et ne respectaient pas les durées des prescriptions et exprimaient n’avoir aucune craintes en prenant des antibiotiques. La durée d’évolution des symptômes, la douleur et la fièvre, étaient perçus comme les principaux déterminants orientant vers une infection bactérienne et justifiant la prescription d’un antibiotique. Les antibiotiques étaient perçus comme des médicaments très efficaces, permettant une guérison rapide mais présentant des risques d’effets secondaires. La résistance aux antibiotiques était peu connue des patients, et bien qu’ils la définissaient avec imprécision, ils en percevaient les conséquences parmi lesquels, le risque de diminution de l’efficacité thérapeutique. Les participants expliquaient la surconsommation essentiellement par l’influence que le patient exerçait sur le prescripteur, de façon verbale ou non, et par la sur-prescription par les médecins pour des raisons diverses. Les participants suggéraient pouvoir lutter contre le mésusage des antibiotiques en impliquant tous les acteurs de santé. Conclusion : Notre étude suggère que les campagnes de sensibilisation grand public ont eu un impact mitigé, n’ayant pas suffi à combattre les perceptions et à améliorer les connaissances des « séniors » de 50 à 65 ans. Le médecin a donc un rôle clé dans la transmission de l’information par le biais de messages simples et ciblés sur les risques d’antibiorésistance. Abstract : Introduction: The massive, repeated use of antibiotics creates a selective pressure on the bacteria, leading to antimicrobial resistance (AMR) and a decrease in therapeutic efficiency. Despite awareness campaigns, antibiotic consumption in France is higher than its European neighbors. It’s a major concern of global health actors. Objectives: The aim of this study was to explore the knowledge, beliefs and expectations of patients regarding antibiotics. Method: A qualitative study by semi-structured individual interviews was conducted from November 2017 to February 2018, on a random sample of 16 adult subjects aged between 50 and 65 years old. The analysis of the data was done by axial coding of the verbatim and then categorization independently by two researchers. Results: 16 patients participated in the survey. The overall knowledge of antibiotics was poor. They evaluated their antibiotic consumption as low and few consulted their general practitioner for a respiratory tract infection, preferring self-medication. Although most of them trusted their primary care physician, they mainly expected listening and detailed explanations and not just a medical expertise alone. They reported poor treatment compliance and did not respect the prescribed duration, but did not express any misgivings in taking antibiotics. Duration of symptoms, pain and fever, were seen as the main determinants of bacterial infection. Antibiotics were seen as very powerful, allowing a quick recovery but with risks of side effects. AMR was poorly known to patients, and although they defined it vaguely, they were quite aware of its consequences and the risk of decreasing therapeutic efficiency. The subjects suggested that they could fight the misuse of antibiotics, a fault shared between patients and doctors, by involving all health actors. Conclusions: Our study suggests that public awareness campaigns have had a mixed impact, having not been enough to fight false beliefs and improve the knowledge of "seniors" aged 50 to 65 years old. Therefore the general practitioner has a key role in relaying the informations through simple and targeted messages on the risks of AMR. |