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Le personnel soignant face aux violences physiques des personnes âgées institutionnalisées : enquête à partir des déclarations d'événements indésirables et d'entretiens semi-dirigés
(Violence in nursing home : a study based on incident reporting and semi-directed caregiver interviews)

Blanchard, Marina - (2017-12-22) / Universite de Rennes 1 - Le personnel soignant face aux violences physiques des personnes âgées institutionnalisées : enquête à partir des déclarations d'événements indésirables et d'entretiens semi-dirigés

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Langue : Français

Directeur(s) de thèse:  Corvol, Aline

Discipline : Médecine générale

Classification : Médecine et santé

Mots-clés : violence, EHPAD, USLD, événements indésirables, stratégies d'adaptation, soutien social, étude qualitative
Violence dans les hôpitaux  - Prévention  - Thèses et écrits académiques
Équipes de soins de santé  - Violence envers  - Thèses et écrits académiques
Personnes âgées dépendantes  - Thèses et écrits académiques
Victimes‎--Protection, assistance, etc.  - Thèses et écrits académiques


Résumé : Introduction : La violence en milieu de santé est un sujet d’actualité dans les secteurs psychiatriques, gériatriques et aux urgences. Méthodes : L’objectif était d’analyser le vécu des soignants confrontés aux violences physiques des personnes âgées institutionnalisées, d’évaluer l’intérêt de leur suivi par le biais des déclarations événements indésirables (DEI), et de préciser les stratégies d’adaptation et les attentes des soignants. L’étude est basée sur le recueil des DEI sur 3 ans des unités d’hébergement du centre hospitalier universitaire de Rennes et sur 20 entretiens semi-dirigés de soignants. Chaque entretien a été codé selon une démarche thématique déductive puis inductive. Résultats : 76 DEI ont été réalisées sur 3 ans principalement par les aides-soignants. Les violences avaient lieu surtout pendant les soins d’hygiène, majoritairement par des hommes. Ces violences étaient sous-déclarées par des soignants qui se sentaient souvent coupables de ne pas avoir su les prévenir et ont excusé ces comportements comme venant de patients jugés irresponsables. Le soutien des collègues était jugé satisfaisant malgré une certaine peur du jugement, celui de la hiérarchie parfois insuffisant. Les soignants ont sollicité un soutien émotionnel (collègues et hiérarchie), informatif (concertation et formations adaptées) et matériel (disponibilité accrue). Les difficultés exprimées par les nouveaux professionnels ont montré la nécessité de renforcer leur accueil et leur suivi. Les DEI, lorsqu’ils sont réalisés par des soignants en situation d’épuisement professionnel, pourraient avoir un rôle d’alerte pour la hiérarchie. Conclusion : Notre étude souligne la complexité de la prévention des violences dans les unités d’hébergement, du fait entre autres de la problématique du manque de personnel. Si des propositions peuvent être formulées pour former et accompagner les soignants, il semble difficile d’en espérer une réelle efficacité sans modifications organisationnelles associées.

Abstract :