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Mélanomes génitaux vulvaires et vaginaux : à propos de 23 cas (Female Genital Melanomas: report of 23 cases) Joste, Marine - (2017-12-15) / Universite de Rennes 1 - Mélanomes génitaux vulvaires et vaginaux : à propos de 23 cas
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Lavoué, Vincent Discipline : Gynécologie-Obstétrique Classification : Médecine et santé Mots-clés : Mélanomes muqueux, mélanome vaginal, mélanome vulvaire, management, traitement, pronostic, récidive, survie
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Résumé : Objectif : étudier les facteurs pronostiques des mélanomes muqueux de localisation vulvaire (Mvu) et vaginale (Mva) et décrire les principales différences cliniques, histologiques et pronostiques entre ces deux localisations. Matériels & Méthodes : Nous avons effectué une étude de cohorte, multicentrique, rétrospective, entre le 01/01/2000 et le 31/01/2017. Ont été inclues l’ensemble des patientes présentées en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) au Centre Régional de Lutte contre le Cancer (CRLCC) Eugène Marquis (Rennes) dont le diagnostic de Mvu et/ou Mva primitif avait été retenu. Résultats : Ont été inclues : 17 Mvu et 6 Mva. La taille et la profondeur des Mva étaient significativement supérieures aux Mvu (p<0,05). La récidive concernait 21 patientes (15 Mvu et 6 Mva). Les Mva récidivaient significativement plus tôt que les Mvu (22,6 ±13,8 vs 6,4±4,2, p<0,001). Le stade AJCC élevé (III ou IV) ainsi que l’envahissement ganglionnaire étaient significativement associés à la récidive à 5 ans (p=0,003). Douze patientes sont décédées de leur mélanome (8 Mvu et 4 Mva). Le taux de survie spécifique à 1 an était de 87% et 52,2% à 5 ans. La médiane de survenue du décès spécifique était significativement inférieure dans le groupe des Mva (34,7 mois (21,9-57,6) vs 8,8 mois (6,6-24,7), p=0,024). La localisation vaginale, la taille clinique ≥ 3cm et le délai de récidive précoce étaient significativement associés à la mortalité spécifique à 5 ans (p<0,05). Conclusion : A cause du risque important de récidive et de mortalité, il convient d’adapter la sévérité de la prise en charge aux facteurs de mauvais pronostic. Les récidives sont précoces et associées à un pronostic sombre. L’espoir est né de progrès récents en immunothérapie et en thérapeutiques ciblées qui nécessiteraient une étude en situation adjuvante. Abstract : |