ELBOS-2017 : état des lieux sur le burnout des internes de médecine générale en 2017. Le décret sur la limitation du temps de travail apporte-t-il un changement ? (Burnout among French General Practitioners in training in Rennes. Does the European Working Time Directive make a change ?) Cru-Danelon, Adriana - (2017-10-06) / Universite de Rennes 1 - ELBOS-2017 : état des lieux sur le burnout des internes de médecine générale en 2017. Le décret sur la limitation du temps de travail apporte-t-il un changement ?
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Mener, Eric Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Burn-out, burnout, épuisement professionnel, internes, médecine générale, décret sur la limitation du temps de travail
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Résumé : Introduction : De nombreuses études ont observé des prévalences élevées de burnout parmi les internes de médecine générale en France. Un décret établi en 2015 limite, entre autres, le temps de travail des internes à 48 heures par semaine. L'objectif de cette étude est de comparer le burnout des internes rennais entre 2011 et 2017 tout en observant l'étendue de cette application. Matériel et méthode : Étude transversale descriptive menée en mars 2017 auprès d'un échantillon de 333 internes de médecine générale de Rennes à l'aide d'un questionnaire auto-administré. Les résultats étaient comparés aux données rennaises issues d'une étude transversale réalisée en avril 2011 auprès des internes de médecine générale de France. Le burnout était évalué dans les deux cas par la version française du Maslash Burnout Inventory (MBI). Résultats: 202 internes ont participé à l'étude de 2017 et 138 à celle de 2011 (taux de réponse en 2017 : 80%). Les échantillons contenaient 34,5 % d'hommes en 2017 contre 20,8 % en 2011 (p = 0,0045). En 2017, le burnout touchait 58,4 % des internes, contre 56,6 % en 2011. Les chiffres concernant le burnout sévère en 2011 et 2017 étaient respectivement de 4,7 et 3,9 %. Les scores moyens des dimensions du MBI étaient respectivement de (19,52 ± 9,42), (9,43 ± 5,46) et (35,75 ± 6,82) en 2017 pour l'épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et l'accomplissement personnel, et de (19 ± 12), (9,12 ± 6,5) et (36 ± 7) en 2011. Aucune différence significative n'a été retrouvée entre ces deux études au sujet du burnout, que ce soit concernant le taux d'internes touchés (p = 0,9083) ou bien les scores de chacune des dimensions (p = 0,3232). La moyenne d'heures hebdomadaires travaillées était de 47,3 heures en 2017 et de 48,2 heures en 2011, ce qui ne représentait pas une différence significative (p = 0,4037). En 2017, 18 % des participants effectuaient un stage respectant complètement le décret tandis que 43,3 % étaient dans un stage ne le respectant pas du tout. Les stages hospitaliers étaient les lieux où le décret était le moins respecté. Les principaux freins à l’application du décret ressentis par les internes étaient la crainte de surcharger son co-interne (71,6%) et le manque de personnel soignant (63%). Conclusion : Le taux d’internes rennais de médecine générale atteints de burnout n’a pas évolué entre 2011 et 2017. Il n'était pas possible de conclure sur l'efficacité du décret sur le temps de travail, l'application de celui-ci demeurant limitée. Ces résultats soulèvent des réflexions sur les modifications, notamment organisationnelles et structurelles à apporter afin d’améliorer cette application. Abstract : |