Comportement de l’enfant à six ans, symptômes précoces, déterminants et parcours de soins (Child behaviour at six years old, early signs, determinants and healthcare circuit) Kergozou De La Boissière, Audrey - (2016-10-18) / Universite de Rennes 1 - Comportement de l’enfant à six ans, symptômes précoces, déterminants et parcours de soins
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Pelé, Fabienne Discipline : médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Soins de santé primaires , santé mentale , parcours de santé , enfant , dépistage
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Résumé : Introduction : Les troubles mentaux ont une prévalence importante et croissante. Les professionnels chargés du suivi de l’enfant, dont le médecin généraliste, sont en première ligne pour dépister et prendre en charge ces troubles. Cependant, les études sont rares en particulier en France entrainant un défaut de connaissances scientifiques. Les objectifs sont de décrire le comportement de l’enfant à six ans, d’en étudier les symptômes précoces, les déterminants et de décrire le parcours de soins des enfants. Méthodes : Ce travail a inclus 943 couples mère-enfant issus de la cohorte PELAGIE. Le comportement de l’enfant à six ans était évalué par un questionnaire validé rempli par les parents, le Strengths and Difficulties Questionnaire (SDQ), explorant les comportements externalisés et internalisés. Selon les limites du SDQ, les enfants ont été classés à six ans en trois catégories (SDQ-bas, moyen ou élevé). Les symptômes précoces étaient évalués à deux ans, par un questionnaire rempli par les parents comprenant quinze questions. Des scores estimant les comportements ont été calculés. Le parcours de soin et les déterminants potentiels ont été recueillis par questionnaire. Pour un petit échantillon issu de la cohorte, les médecins généralistes ont été contactés par téléphone afin de connaitre leur rôle dans la prise en charge. Les comportements des enfants ont ensuite été décrits à l’aide de statistique descriptive ; une régression logistique multivariée a permis d’identifier les éventuels déterminants. Résultats : Quatre-vingt-quatre pourcent et 76,8 % des enfants étaient classés en « SDQ-bas », 8,7 % et 12,7 % en « SDQ-moyen » et 7,1 % et 10,2 % en « SDQ-élevé », respectivement pour les comportements externalisés et internalisés. Les enfants ayant des scores élevés pour les troubles externalisés ou internalisés à six ans avaient déjà des scores plus élevés à deux ans. Différents facteurs étaient associés au développement de troubles externalisés (le sexe masculin, être élevé par une maman seule, l’exposition précoce à la télévision et les troubles du sommeil) ou internalisés (le surpoids ou l’obésité maternels, exposition anténatale à l’alcool, le rang de naissance). Les médecins généralistes contactés avaient peu d’information sur le suivi. Conclusion : Une vigilance précoce et répétée parait donc nécessaire afin de repérer les enfants pouvant évoluer vers un développement de troubles. Par ailleurs, cette évaluation doit être globale et prendre en compte l’environnement familial, les facteurs de risque, ainsi que le retentissement potentiel de ces troubles. Abstract : |