Les patients hypertendus possédant et ne possédant pas leur propre autotensiomètre ont-ils des comportements différents ? Enquête chez le généraliste en Ille-et-Vilaine (Do hypertensive patients having and not having a blood pressure monitor at home have different behaviors ? A general practice survey in Ille-et-Vilaine) Ciolkovitch, Sophie - (2016-10-13) / Universite de Rennes 1 - Les patients hypertendus possédant et ne possédant pas leur propre autotensiomètre ont-ils des comportements différents ? Enquête chez le généraliste en Ille-et-Vilaine
| |||
Langue : Français Directeur(s) de thèse: Dourmap, Caroline Discipline : médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : hypertension artérielle , automesure tensionnelle , autotensiomètre.
| |||
Résumé : Contexte : Dans la littérature internationale, la supériorité des mesures de pression artérielle au domicile est admise. En France, les autorités sanitaires financent des autotensiomètres pour les généralistes afin de favoriser la pratique de l'automesure tensionnelle (AMT) selon les recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé (HAS). Aucune recommandation officielle ne préconise au patient hypertendu de posséder son propre autotensiomètre. Objectif : Le but de cette étude descriptive est d'analyser et comparer les connaissances et comportements des patients hypertendus selon qu'ils possèdent ou non un autotensiomètre afin d'orienter le généraliste dans ses conseils et dans la prise en charge de ces patients. Méthode : Des autoquestionnaires ont été remis à des patients hypertendus d'Ille-et-Vilaine possédant et ne possédant pas d'autotensiomètre entre Janvier et Avril 2016. Résultats : 170 patients avec autotensiomètre et 130 sans ont répondu. 37,0% des patients possédant un autotensiomètre connaissent parfaitement leur cible tensionnelle contre 24,2% des patients sans (p=0,0088). Les patients sans autotensiomètre respectent mieux les règles de bonne pratique de l'AMT que les patients en possédant un. Parmi les patients possédant un autotensiomètre, ceux ayant bénéficié d'explications sur son utilisation respectent mieux les règles de bonne pratique de l'AMT. Les patients possédant un autotensiomètre déclarent une meilleure compréhension des enjeux de la prise en charge de l'hypertension artérielle (p=0,0172) et se déclarent plus anxieux face à leurs résultats tensionnels (p=0,0221). Conclusion : On constate quelques différences modérées de comportements entre les patients hypertendus possédant et ne possédant pas leur autotensiomètre, mais cette étude ne met pas en évidence de critères pouvant amener le praticien à déconseiller l'acquisition d'un autotensiomètre à son patient hypertendu. Dans tous les cas, l'éducation du patient à son objectif tensionnel et à l'utilisation de l'autotensiomètre selon les règles de bonne pratique de l'AMT est primordiale. Abstract : |