Les déterminants de la productivité Totale des facteurs au niveau de l'entreprise: trois essais sur des données de grandes et moyennes entreprises manufacturières Ethiopiennes (The Determinants of Firm-Level Total Factor Productivity: Evidence from Ethiopian Large and Medium Manufacturing Firms) SEID, ZERIHUN KELIL - (2024-11-29) / Université de Rennes, University of Rennes and Jimma University - Les déterminants de la productivité Totale des facteurs au niveau de l'entreprise: trois essais sur des données de grandes et moyennes entreprises manufacturières Ethiopiennes
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Langue : Anglais Directeur(s) de thèse: AVENEL, ERIC; ABAFITA, JEMAL Discipline : Doctorat de l'université de Rennes 1 spécialité sciences économiques Ecole Doctorale : Sciences économiques et sciences de gestion Classification : Mots-clés : productivité totale des facteurs; déterminants; exportations; technologie; Ethiopie. | |||
Résumé : Le principal objectif de cette thèse est d’examiner au niveau de la firme les déterminants de la productivité totale des facteurs pour 14 les entreprises moyennes et grandes du secteur manufacturier en Ethiopie. A cette fin, je mène dans un premier temps (chapitre 2) une analyse approfondie des différents facteurs qui affectent la productivité totale des facteurs au niveau firme. En utilisant un panel long (25 ans) de données d’enquête annuelle collectées par le Central Statistical Service éthiopien auprès des entreprises grandes et moyennes du secteur manufacturier et en appliquant le modèle classique développé par Olley et Pakes, puis étendu par Levinsohn et Petrin, j’estime une fonction de production Cobb-Douglas afin de pouvoir prédire la productivité totale des facteurs des firmes. Je réalise ensuite différentes estimations (modèle à effet fixe, modèle à effet aléatoire, Sys-GMM) pour identifier les différents déterminants de la productivité totale des facteurs. Les résultats montrent que l’ouverture au marché international, le niveau de qualification de la main d’oeuvre, la propriété privée et les incitations données aux employés ont un impact positif significatif sur la productivité totale des facteurs. En revanche, les prêts bancaires ont un effet significativement négatif sur la productivité total des facteurs. Ceci suggère que des politiques encourageant l’ouverture internationale et la propriété privée des entreprises (privatisations, notamment) amélioreraient la productivité. D’un autre côté, il est crucial de créer un environnement propice à l’accès aux prêts bancaires permettant aux entreprises manufacturières de bénéficier du prêt. Par la suite (chapitre 3), j’utilise une version modifiée du modèle d’Olley et Pakes incluant l’export dans l’estimation de la fonction de production et donc dans la prédiction de la productivité totale des facteurs pour étudier de manière plus approfondie le lien entre productivité et export dans les firmes éthiopiennes. Cette analyse mobilise des méthodes économétriques appropriées (matching et difference-in-difference) pour contrôler pour l’auto-sélection et isoler l’effet d’apprentissage par les exportations (learning-by-exporting). Je mets ainsi en évidence à la fois de l’auto-sélection et de l’apprentissage par les exportations dans le cas des entreprises manufacturières éthiopiennes. L’effet d’apprentissage par les exportations persiste dans le temps et débute avant même que la firme commence à exporter, ce qui reflète probablement les efforts de la firme pour satisfaire les attentes de ses nouveaux clients étrangers afin (et avant) de pouvoir leur vendre ses produits. Enfin, dans le chapitre 4, je poursuis en mobilisant la méthodologie des modèles à mélanges finis (finite mixture modiii els) l’analyse de l’hétérogénéité des firmes en matière de productivité totale des facteurs en décomposant celle-ci en un premier composant lié au choix de technologie de la firme et un second composant lié à l’habileté avec laquelle la firme utilise la technologie qu’elle a choisie. Les résultats montrent que ces deux composants sont l’un et l’autre importants pour comprendre la variation de la productivité entre les firmes. Je montre que si toutes les firmes sélectionnaient la meilleure technologie et l’utilisaient au mieux, leur production augmenterait en moyenne de 178 percent. L’analyse conduit à identifier un nombre de technologies allant de une à trois selon les secteurs, la plupart des secteurs comportant plusieurs technologies. Abstract : The major objective of this study is to investigate the determinants of firm-level total factor productivity (TFP) in 14 large and medium scale manufacturing sectors in Ethiopia. To this end, first I conducted a comprehensive assessment of the various factors that affect firm-level TFP. Using a 25 years long panel of annual census data of large and medium manufacturing firms collected by the Ethiopian central statistical services and by applying a classic model developed by Olley and Pakes and further extended by Levinsohn and Petrin I estimate the production function to recover firm-level TFP. Then I run a separate regression using fixed effects, random effects, and SYS-GMM models to assess the various determinants of firm-level TFP. The results reveal that openness to the international market, skill intensity, private ownership and employee incentives have a statistically significant and positive impact on firm-level TFP. On the other hand, bank loan has a significant and negative effect on firm-level TFP. Thus, policies that encourage openness and privatization enhance productivity. On the other hand, creating an enabling environment for accessing loan from the bank that enable the manufacturing firms to benefit from the loan is crucial. In addition, using a modified Olley and Pakes model with export for the prediction of TFP the study presents an in-depth investigation of the export-productivity nexus for Ethiopia using appropriate econometric methods that control for self-selection and isolate the learning-by-exporting effect. More specifically, the study uses matching and difference-in-difference methods to analyze the link between export and productivity and find evidence of both self-selection and learning by exporting for Ethiopian manufacturing firms. The learning by exporting effect is shown to persist over time and start even before a firm actually exports, which presumably reflects the firm’s efforts to meet the requirements of its newly acquired foreign client(s) before supplying them. From a policy perspective, strengthening the potentials and enabling domestic firms to engage in foreign trade as well as promoting, facilitating and encouraging intra-African trade should be the utmost focus of the Ethiopian government. Furthermore, using a mixture model the study examines firm level heterogeneity in TFP by disentangling TFP into that associated with the firm’s choice of technology and that associated with the ability of the firm to exploit the adopted technology. The results show that the between technology gap is as important as the within technology gap in explaining the TFP variation across firms. The results reveal that avoiding both types of productivity dispersion would result in an increase in output of around 179 percent. The mixture analysis provides a number of technologies ranging from one to three with most sectors having more than one technology. |