Evolution de l'utilisation du sphincter urinaire artificiel chez la femme (Evolving landscape of female artificial urinary sphincter) Dubois, Alexandre - (2024-09-26) / Universite de Rennes - Evolution de l'utilisation du sphincter urinaire artificiel chez la femme
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Langue : Anglais Directeur(s) de thèse: Peyronnet, Benoit Discipline : Medecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : Sphincter urinaire artificiel, incontinence urinaire d’effort, chirurgie robotique
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Résumé : Introduction - Bien que le sphincter urinaire artificiel (SUA) ait été initialement conçu pour les hommes et les femmes, son utilisation est devenue un traitement de référence dans l'incontinence urinaire d'effort (IUE) chez hommes au cours des 50 dernières années, tandis que son utilisation chez les femmes reste anecdotique. L’objectif de ce travail est d'évaluer l'évolution de l'utilisation du SUA chez les femmes en analysant ses résultats fonctionnels, en identifiant les limites empêchant sa généralisation, et en explorant ses perspectives futures. Méthodes - Nous avons d'abord évalué les résultats fonctionnels du SUA féminin dans la rédaction d’un chapitre d’ouvrage, en soulignant les données manquantes pouvant limiter sa généralisation. Nous avons analysé notre base de données d'implantation robot-assistée de SUA chez les femmes, qui représente la plus grande cohorte d’implantation par voie robot assistée chez la femme dans la littérature, afin de pallier aux différentes limites à travers cinq articles originaux. Résultats - Dans nos résultats, nous avons d'abord comparé l'implantation robot-assistée du SUA chez les femmes et chez les hommes, soulignant la légitimité du SUA dans le traitement de l'IUE féminine. Comme l'approche robotique a contribué à l'adoption croissante du SUA chez les femmes, nous avons mené une étude multicentrique comparant l'implantation par laparotomie à l'implantation par voie robot assistée. La plupart des séries existantes rapportent les résultats fonctionnels en utilisant la continence comme critère. Cependant ces critères de jugement sont hétérogènes en raison de l'absence de définition standardisée de la continence. Pour remédier à cela, nous avons réalisé la première évaluation d’implantation de SUA chez la femme en se rapportant aux symptômes rapportés par les patientes et à leur qualité de vie à l'aide de questionnaires validés. Plusieurs études suggèrent que l'approche robotique pourrait réduire les complications et améliorer les résultats fonctionnels, mais les différentes cohortes d'implantation robot-assistée sont de petite taille et les durées de suivi sont relativement courtes. Par conséquent, nous avons présenté les résultats fonctionnels à long terme avec une durée de suivi minimale de cinq ans. Les échecs peuvent être attribués à divers facteurs tels que l’hyperactivité vésicale de novo, l'atrophie urétrale ou aux difficultés de manipulation de la pompe. Dans le dernier article, nous avons analysé la prévalence, les facteurs de risque et la gestion des difficultés de manipulation de la pompe. Conclusion - L'utilisation du SUA chez les femmes tend à se généraliser depuis l'avènement de la robotique, montrant de bons résultats fonctionnels et une morbidité acceptable. Son avenir semble prometteur au vu des études prospectives en cours et des essais randomisés, des avancées dans les technologies de robotique chirurgicale et le développement de SUA électromécanique. D'autres études sont nécessaires pour préciser son rôle dans le traitement de l'IUE féminine et mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques responsables des échecs et des complications du dispositif. Abstract : Introduction - Although the artificial urinary sphincter (AUS) was originally designed for both men and women, its use has become the gold standard for men stress urinary incontinence (SUI) over the past 50 years, while its application in women remains marginal. The aim of this work is to evaluate the evolving landscape of female AUS use by analyzing its outcomes, identifying the limitations preventing its widespread adoption, and exploring future perspectives. Methods - We first assessed the functional outcomes of female AUS in a book chapter, highlighting the missing data that may limit its generalization. Subsequently, we analyzed our database on robot-assisted female AUS implantation, which represents the largest cohort of robot-assisted procedures in the literature, to overcome several limitations through five original articles. Results - In our findings, we initially compared robotic female AUS vs. men AUS implantation, emphasizing the legitimacy of AUS in treating female SUI. Since the robotic approach has contributed to the growing adoption of female AUS, we conducted a multicenter study comparing open abdominal versus robot-assisted implantation. While most existing series report functional outcomes based on continence rates, the endpoints are heterogeneous due to the absence of a standardized definition of continence. To address this, we conducted the first assessment of patientreported outcomes and quality of life using validated questionnaires after female AUS implantation. Several studies suggest that the robotic approach may reduce complications and improve functional outcomes, however the different cohorts of robot-assisted implantation are small with relatively short follow-ups. Therefore, we presented long-term device continence outcomes with a minimum follow-up duration of five years. Failures of the device may be attributed to factors such as de novo overactive bladder, atrophy, or difficulties in manipulating the pump. In the last article we analyzed the prevalence, risk factors, and management of pump manipulation difficulties. Conclusion - The use of AUS in women has grown since the advent of robotics, demonstrating good functional results and acceptable morbidity. Its future appears promising with ongoing prospective studies and randomized trials, advancements in surgical robot technologies, and the development of electromechanical AUS. Further studies are necessary to precise its role in female SUI treatment and to better understand the physiological mechanisms responsible for device failures and complications. |