Prévention primaire des violences sexuelles envers l’enfant en médecine générale : étude qualitative portant sur la perception et l’acceptabilité des parents (Primary prevention of child sexual abuse in general practice: a qualitative study of the perception and acceptability of parents) Estrade, Lucie - (2023-11-23) / Universite de Rennes - Prévention primaire des violences sexuelles envers l’enfant en médecine générale : étude qualitative portant sur la perception et l’acceptabilité des parents
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Baudry, Hélène Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Violence sexuelle chez l’enfant, abus sexuel chez l’enfant, agression sexuel chez l’enfant, Inceste, prévention primaire, prévention, médecine générale, enfants, enfants d’âge préscolaire
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Résumé : Introduction : Les violences sexuelles sur mineurs sont des violences fréquentes, aux conséquences sévères et niées par la société. La prévention primaire de ces violences est possible et efficace mais n’est pas effectuée en médecine générale. L’objectif était d’évaluer la perception et l’acceptabilité des parents vis-à -vis de la participation du médecin généraliste dans cette prévention. Méthode : Enquête qualitative par entretiens semi-dirigés de 12 parents d’enfants de 3 à 10 ans. Analyse par théorisation ancrée. Résultats : Les parents sont conscients des enjeux des violences sexuelles sur mineurs mais perçoivent plusieurs obstacles pour réaliser une prévention à leurs enfants : ne pas y penser, ne pas avoir de repères, être un sujet anxiogène, être influencé par les médias, attendre une prévention de l’école. Le médecin généraliste n’est pas un acteur auquel les parents pensent : il n’a pas le temps, a un rôle de soin et non d’éducation et peut ne pas être capable. Ainsi, les parents pouvaient se sentir incriminés par le médecin. Le médecin est pourtant légitime, il peut amorcer la réalisation de cette prévention en guidant les parents et réduire les obstacles à sa diffusion. Le marque-page de prévention peut faciliter la diffusion de la prévention. Conclusion : La prévention primaire des violences sexuelles envers les enfants est peu réalisée. L’illustration des facteurs influençant son enseignement par les parents, ainsi que la participation du médecin traitant, doit permettre d’élargir sa diffusion en l’absence d’intervention par les pouvoirs publics et par l’école. Abstract : Introduction: Child sexual abuse frequently occur, with severe consequences denied by society. Primary prevention of such violence is possible and effective, but is not performed in general practice. The aim of this study was to assess parents' perception and acceptability of the GP's involvement in this prevention. Method: Qualitative survey by semi-structured interviews with 12 parents of children aged of 3 to 10. Grounded theory analysis. Results : Parents are aware of the stakes involved in sexual violence against minors, but they see several obstacles to passing on this prevention message to their children : not thinking about it, having no reference points, inducing anxiety, being influenced by the media, and waiting for prevention from the school. The parents don’t think about the general practitioner for this prevention : they are too busy, their role is to care instead of being involved in patient’s education, and they may not be able to do it. As a result, parents could feel incriminated by the doctor. Yet the doctor is legitimate: he can initiate prevention by guiding parents and reducing obstacles to its diffusion. The prevention bookmark can help to diffuse the prevention. Conclusion: Primary prevention of child sexual violence against children is poorly implemented. An illustration of the factors influencing by parents, as well as the involvement of the attending physician, should help to diffuse the primary prevention in the absence of intervention by public authorities and schools. |