Télé-expertise : comment s'intègre-t-elle dans la prise en charge des pathologies endocriniennes en médecine générale ? Etude qualitative bretonne en zone sous-dotée en endocrinologues (Teleexpertise : How does it fit into management of endocrine diseases in general medicine ? Breton qualitative study in under-endowed zone in endocrinologists) Garnier, Emilien - (2023-10-24) / Universite de Rennes - Télé-expertise : comment s'intègre-t-elle dans la prise en charge des pathologies endocriniennes en médecine générale ? Etude qualitative bretonne en zone sous-dotée en endocrinologues
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Thebault, Christophe Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Téléexpertise, Télémédecine, Endocrinologie, Médecine générale
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Résumé : Introduction : Dans un contexte de faible démographie médicale, les médecins généralistes bretons exerçant dans le Morbihan (56) ainsi que les Côtes d’Armor (22) font face à des difficultés pour obtenir des avis spécialisés en endocrinologie. L’expansion de la téléexpertise se présente de plus en plus comme l’une des clés pour faire face aux inégalités d’accès aux soins. Ainsi, depuis quelques années, cet outil s’est progressivement intégré dans la pratique des généralistes bretons notamment dans l’aide à la prise en charge de pathologies endocriniennes. L’objectif de l’étude était d’évaluer la contribution de la téléexpertise dans la gestion des pathologies endocriniennes par les médecins généralistes en zone sous-dotée. Matériels et méthodes : Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de seize médecins généralistes utilisateurs de téléexpertise pour des pathologies endocriniennes dans le Morbihan et les Côtes d’Armor. Les entretiens ont été réalisés de novembre 2022 à février 2023 jusqu’à saturation des données. L’analyse est inspirée de la théorisation ancrée. Résultats : La télé-expertise semble rompre le sentiment d’isolement exprimé par le médecin généraliste concernant l’accès aux soins en endocrinologie. A travers ce dispositif, l’accès à l’endocrinologue semble facilité, tout comme la communication et la gestion de l’information médicale. L’expertise de l’endocrinologue, entrainant une réassurance du généraliste, participerait à sa formation continue, aboutissant à terme à une autonomisation de ce dernier. Malgré de nombreux points positifs, la crainte de surcharger l’endocrinologue et la perception de déshumaniser la médecine ont été exprimées. A l’avenir, l’intégration des paramédicaux dans les échanges est souhaitée de même que l’optimisation de l’interopérabilité entre l’outil de téléexpertise et le logiciel du généraliste. Discussion – Conclusion : Pour la majorité des médecins généralistes de l’étude, la téléexpertise apparait comme un outil fondamental pour améliorer la prise en charge des patients et optimiser la gestion des pathologies endocriniennes. Le point de vue des endocrinologues serait intéressant à recueillir par une étude qualitative complémentaire. Il est fort probable que la télé-expertise poursuive son développement dans les prochaines années en endocrinologie, comme dans d’autres spécialités. Abstract : |