La réalisation de prothèses conjointes à l'aide du numérique, une nouvelle perspective économique ? (The réalisation of joint prothesis with digital print a new economical view ?) Deheegher, Rémi - (2023-09-22) / Universite de Rennes - La réalisation de prothèses conjointes à l'aide du numérique, une nouvelle perspective économique ?
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Arnaud, Marie-Pierre Discipline : Chirurgie dentaire Classification : Médecine et santé Mots-clés : prothèses fixe, conjointe, empreinte numérique
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Résumé : Introduction : Les empreintes représentent une réelle alternative aux empreintes traditionnelles dont les limites sont bien connues mais les étapes opératoires, le traitement de l’empreinte et la réalisation de la prothèse qui s’en suivent diffèrent d’une conception traditionnelle. Dans la présente étude, nous avons souhaité déterminer quel était l’impact économique du numérique dans la réalisation d’une prothèse conjointe à la fois auprès des chirurgiens-dentistes et des laboratoires de prothèses dentaires du département d’Ille et Vilaine. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude bibliographique de coût afin de comparer les dépenses liées aux empreintes optiques et aux empreintes physiques. Nous avons également élaboré deux questionnaires indépendants adressés d’une part aux chirurgiens-dentistes du département d’Ille et Vilaine et aux laboratoires de prothèses dentaires de ce même département. Le questionnaire à l’attention des chirurgiens-dentistes a été diffusé par l’intermédiaire du conseil de l’ordre d’Ille et Vilaine et celui des prothésistes a été diffusé par mail. Le modèle retenu était celui de la réalisation d’un élément unitaire fixé (couronne unitaire, inlay, onlay, overlay, endo-couronne) pour l’étude menée auprès des praticiens, et d’une couronne dento-portée en disilicate de lithium pour l’étude menée auprès des prothésistes. Résultats : Notre étude menée auprès des chirurgiens-dentistes a permis de mettre en évidence un gain de temps significatif lors de la réalisation des empreintes optiques par rapport aux empreintes conventionnelles. Nous avons également montré qu’à la différence des empreintes physiques, la présence d’une aide opératoire lors de la réalisation d’une empreinte optique n’avait aucune influence sur la durée du temps opératoire et que la majorité des praticiens réalisaient d’ailleurs ce type d’empreinte sans assistance. Nous avons également montré que le recours à la technologie numérique permettait de diminuer significativement les coûts liés au transport entre la structure de soins et le laboratoire de prothèse. Dans cette étude, nous avons constaté que de façon assez logique, les structures disposant de caméras intra-orales étaient de moyenne ou grande envergure. Cependant nous ne notons pas d’influence particulière des facteurs tels que le nombre d’années d’exercice ou encore le type de formation reçue sur le nombre de praticiens s’étant équipés de scanners intra-oraux et sur la durée du temps opératoire. Notre étude menée auprès des prothésistes dentaires à quant à elle permis de montrer une diminution de la durée d’élaboration d’une couronne unitaire en disilicate de lithium par le process numérique. Les prothésistes interrogés soulignent de plus que le passage au numérique a permis d’améliorer les échanges entre le praticien et le prothésiste, d’améliorer l’ajustement des prothèses et par conséquent de réduire le volume de travaux prothétiques retournés par les praticiens en cas de défaut d’adaptation par exemple. Conclusion : Il existe à l’heure actuelle peu d’études cliniques portant sur la comparaison des temps opératoires en fonction du type d’empreinte réalisé et elles concernent en grande partie la prothèse supra-implantaire, et non dento-portée. Aucune étude de ce type, qui a fait l’objet d’une publication, n’a été réalisée en France. Nos résultats sont tout à fait cohérents avec la bibliographie existante à savoir une diminution du temps opératoire dédié à la prise d’empreinte en utilisant une caméra intra-orale et un gain d’ergonomie dans le travail des chirurgiens-dentistes et des prothésistes dentaires. Abstract : Introduction: Impressions represent a real alternative to traditional impressions whose limits are well known but the operational steps, the treatment of the impression and the creation of the prosthesis which follow differ from a traditional design. In the present study, we wanted to determine the economic impact of digital technology in the creation of a joint prosthesis among both dental surgeons and dental prosthesis laboratories in the Ille et Vilaine department. Materials and Methods: We carried out a bibliographic cost study in order to compare the expenses linked to optical impressions and physical impressions. We also developed two independent questionnaires addressed on the one hand to the dental surgeons of the Ille et Vilaine department and to the dental prosthesis laboratories of this same department. The questionnaire for dental surgeons was distributed through the council of the order of Ille et Vilaine and that for prosthetists was distributed by email. The model chosen was that of the production of a fixed unitary element (unitary crown, inlay, onlay, overlay, endo-crown) for the study carried out with practitioners, and of a tooth-supported lithium disilicate crown for the study carried out among prosthetists. Results: Our study carried out among dental surgeons revealed a significant time saving when making optical impressions compared to conventional impressions. We also showed that unlike physical impressions, the presence of an operating aid when making an optical impression had no influence on the duration of the operating time and that the majority of practitioners carried out moreover this type of imprint without assistance. We also showed that the use of digital technology made it possible to significantly reduce the costs linked to transport between the healthcare structure and the prosthesis laboratory. In this study, we found that quite logically, the structures with intra-oral cameras were medium or large. However, we do not note any particular influence of factors such as the number of years of practice or the type of training received on the number of practitioners having equipped themselves with intra-oral scanners and on the duration of the operating time. Our study carried out with dental prosthetists showed a reduction in the time taken to produce a single lithium disilicate crown using the digital process. The prosthetists interviewed also emphasize that the transition to digital technology has made it possible to improve exchanges between the practitioner and the prosthetist, to improve the adjustment of prostheses and consequently to reduce the volume of prosthetic work returned by practitioners in the event of a problem. lack of adaptation for example. Conclusion: There are currently few clinical studies relating to the comparison of operating times depending on the type of impression made and they mainly concern the supra-implant prosthesis, and not the tooth-supported one. No study of this type, which has been the subject of a publication, has been carried out in France. Our results are entirely consistent with the existing bibliography, namely a reduction in operating time dedicated to taking an impression using an intraoral camera and a gain in ergonomics in the work of dental surgeons and dental prosthetists. |