Analyse de la prise en charge des sujets âgés de plus de 80 ans sous antiagrégants plaquettaires victimes d'un traumatisme crânien léger aux urgences de Vannes (56000) (Analysis of case-management of patients over 80-years-old taking antiplatelet agents and who were seeen in the Emergency Room in Vannes for mild cranial trauma) Plancq, Julie - (2023-10-05) / Universite de Rennes - Analyse de la prise en charge des sujets âgés de plus de 80 ans sous antiagrégants plaquettaires victimes d'un traumatisme crânien léger aux urgences de Vannes (56000)
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Boulanger, Bertrand Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Traumatismes crâniens, antiagrégants plaquettaires, scanner cérébral, hospitalisation, examen clinique
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Résumé : Introduction : Le traumatisme crânien léger représente un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences. Les recommandations en vigueur de 2022 nous encouragent à la réalisation d’un scanner cérébral non injecté dans les 8h qui suivent un traumatisme crânien léger chez les sujets âgés de plus de 65 ans sous mono-antiagrégation plaquettaire. La population étant vieillissante, et les services d’urgences se trouvant régulièrement saturés, il est important de réfléchir à la pertinence d’une consultation et de la réalisation des examens complémentaires chez les sujets âgés et fragiles. L’objectif de cette étude est de montrer s’il s’agit des résultats de l’imagerie cérébrale ou des données cliniques qui sont pris en compte pour la prise en charge de ces patients. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle, analytique, prospective, monocentrique. 100 patients ont été recueillis aux urgences de Vannes entre le 21 janvier et le 29 décembre 2022. L’objectif principal de cette étude est : la réalisation d’une imagerie cérébrale a-t-elle eu un impact sur l’orientation ou sur la prise en charge du patient après son passage aux urgences ? Résultats : Dans cette étude, seulement 6.19% des patients avaient un saignement intracrânien sur le scanner cérébral. A part pour un patient, le résultat du scanner cérébral était concordant avec la présence d’une anomalie à l’examen clinique neurologique. On remarque que l’orientation vers une hospitalisation a été faite sur la base d’un examen clinique neurologique et/ou extra- neurologique anormal et non selon le résultat du scanner cérébral. D’ailleurs, un patient avait un scanner cérébral anormal mais un examen clinique normal et n’a pas été hospitalisé. Conclusion : Il semblerait selon les résultats de cette étude que la réalisation d’une imagerie cérébrale lors d’un traumatisme crânien léger chez un patient de plus de 80 ans sous antiagrégant plaquettaire n’a pas d’influence sur l’orientation du patient. En revanche, un examen clinique neurologique ou extra-neurologique anormal semble être l’argument principal d’hospitalisation de ces patients. Discussion : Cette étude remet en question l’utilité du scanner cérébral chez ces patients aux dépens de l’examen clinique pour décider d’une hospitalisation. Ces résultats pourraient conduire à la création d’un protocole de régulation. Abstract : Introduction : Le traumatisme crânien léger représente un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences. Les recommandations en vigueur de 2022 nous encouragent à la réalisation d’un scanner cérébral non injecté dans les 8h qui suivent un traumatisme crânien léger chez les sujets âgés de plus de 65 ans sous mono-antiagrégation plaquettaire. La population étant vieillissante, et les services d’urgences se trouvant régulièrement saturés, il est important de réfléchir à la pertinence d’une consultation et de la réalisation des examens complémentaires chez les sujets âgés et fragiles. L’objectif de cette étude est de montrer s’il s’agit des résultats de l’imagerie cérébrale ou des données cliniques qui sont pris en compte pour la prise en charge de ces patients. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle, analytique, prospective, monocentrique. 100 patients ont été recueillis aux urgences de Vannes entre le 21 janvier et le 29 décembre 2022. L’objectif principal de cette étude est : la réalisation d’une imagerie cérébrale a-t-elle eu un impact sur l’orientation ou sur la prise en charge du patient après son passage aux urgences ? Résultats : Dans cette étude, seulement 6.19% des patients avaient un saignement intracrânien sur le scanner cérébral. A part pour un patient, le résultat du scanner cérébral était concordant avec la présence d’une anomalie à l’examen clinique neurologique. On remarque que l’orientation vers une hospitalisation a été faite sur la base d’un examen clinique neurologique et/ou extra- neurologique anormal et non selon le résultat du scanner cérébral. D’ailleurs, un patient avait un scanner cérébral anormal mais un examen clinique normal et n’a pas été hospitalisé. Conclusion : Il semblerait selon les résultats de cette étude que la réalisation d’une imagerie cérébrale lors d’un traumatisme crânien léger chez un patient de plus de 80 ans sous antiagrégant plaquettaire n’a pas d’influence sur l’orientation du patient. En revanche, un examen clinique neurologique ou extra-neurologique anormal semble être l’argument principal d’hospitalisation de ces patients. Discussion : Cette étude remet en question l’utilité du scanner cérébral chez ces patients aux dépens de l’examen clinique pour décider d’une hospitalisation. Ces résultats pourraient conduire à la création d’un protocole de régulation. |