Intervention par neurofeedback-fNIRS contre l'hyperphagie émotionnelle : caractérisation cérébrale et comportementale (A fNIRS-based neurofeedback strategy to prevent emotional overeating: Brain and behavioural outcomes) Godet, Ambre - (2023-11-09) / Universite de Rennes - Intervention par neurofeedback-fNIRS contre l'hyperphagie émotionnelle : caractérisation cérébrale et comportementale
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Langue : Français, Anglais Directeur(s) de thèse: Val-Laillet, David; Coquery, Nicolas Discipline : Neurosciences, éthologie Laboratoire : Nutrition, métabolismes et cancer (NuMeCan) Ecole Doctorale : SVS Classification : Médecine et santé Mots-clés : Comportement alimentaire, émotions, imagerie par résonance magnétique, spectroscopie infrarouge proche, neurofeedback
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Résumé : Dans le cadre d’un précédent projet, nous avons pu mettre en évidence que de jeunes femmes adultes, confrontées à des situations émotionnelles négatives, pouvaient présenter une consommation alimentaire excessive, ceci étant défini comme hyperphagie émotionnelle (HE). L’HE peut être un facteur de risque à moyen terme, si répétée, concourant à l’établissement de troubles du comportement alimentaire, eux-mêmes pouvant mener à plus long terme à la mise en place de pathologies liées à l’alimentation : désordres métaboliques, obésité, diabète de type 2. Une intervention préventive pour limiter l’HE serait donc recommandée pour empêcher l’établissement de ces pathologies. Le fait qu’une situation émotionnelle délétère induise une augmentation momentanée de la consommation alimentaire suggère une implication de structures cérébrales impliquées dans la motivation alimentaire (striatum ventral), la récompense (noyau accumbens), mais aussi les émotions (amygdale), ainsi que dans un contrôle cognitif défaillant notamment au niveau du cortex préfrontal (PFC). Par conséquent, l’amélioration du contrôle cognitif, via une augmentation de l’activité du PFC est une stratégie prometteuse pour l’amélioration de ces troubles. L’amélioration contrôlée de la réponse du PFC par le sujet est réalisable par l’approche de « neurofeedback », qui consiste à présenter le niveau d’activité du PFC au sujet et de lui demander de l’augmenter de manière volontaire et autonome lors de sessions d’entrainement répétées. Cette approche a déjà montré son efficacité dans le cas de la régulation des émotions. Parmi les différentes modalités d’imagerie employées pour le neurofeedback, la fNIRS est actuellement la plus facile et la moins coûteuse à mettre en œuvre. Pour l’instant, aucune intervention de neurofeedback via la fNIRS n’a été réalisée dans le cadre de troubles du comportement alimentaire. Abstract : In a previous study, we showed that young women tend to increase their food consumption when confronted to negative feelings and emotions, a behavioural response called emotional overeating (EO). EO can be considered as a risk factor, when repeated, for the establishment of behavioural eating disorders, which can also lead to the establishment of eating-related pathologies, such as metabolic syndrome, obesity and type-2 diabetes. A preventive intervention to fight against EO can thus be recommended in order to limit those risks. Given that negative emotions/feelings can increase food consumption (and especially high-sugar-fat palatable foods), some brain functions might be involved such as those related to motivation (ventral striatum), reward (accumbens nucleus), but also emotions (amygdala). Moreover, a default in the cognitive control, occurring in the prefrontal cortex (PFC), toward emotion regulation can be involved. Consequently, an improved cognitive control, based on increased PFC basal activity, should be a promising strategy in order to reduce this disordered behaviour. An improved control of PFC-based brain response is achievable with neurofeedback, which consist in showing to the subject his/her own PFC activity level, allowing him/her to voluntarily control this level. Usually, this strategy is performed with a training during multiple sessions and has already showed some benefits in emotion regulation. Among the different imaging modalities used for neurofeedback, fNIRS is currently the easiest to use and thus to be applied in routine for care. To date, a fNIRS-based neurofeedback has never been used for disordered eating behaviour. |