État des lieux du COVID long chez les professionnels du CHU de Rennes : une étude rétrospective de cohorte (State of long COVID among healthcare workers at the Rennes University Hospital: a retrospective cohort study) Didier, Quentin - (2023-03-31) / Universite de Rennes - État des lieux du COVID long chez les professionnels du CHU de Rennes : une étude rétrospective de cohorte
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Saade, Anastasia Discipline : Médecine du travail Classification : Médecine et santé Mots-clés : SARS-CoV-2, COVID long, prévalence, impact professionnel, soignants
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Résumé : Introduction : Le COVID long est une maladie chronique avec un retentissement social, familial et professionnel. Il fait suite à l’infection au SARS-CoV-2 dans 30 à 45 % des cas. Les professionnels de santé sont les plus à risque de COVID-19. L’objectif de notre étude est de mesurer la prévalence, les facteurs de risque du COVID long des salariés du CHU de Rennes. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de cohorte multicentrique par questionnaire concernant l’impact du COVID long sur les plans clinique, psychique et professionnel, à destination de l’ensemble des professionnels du CHU de Rennes. Un COVID long était défini par la présence de symptômes persistants ou nouveaux, plus de trois mois après l’infection initiale. Résultats : Sur 9158 salariés du CHU, 1063 ont répondu au questionnaire, soit un taux de participation de 10-15 %. Parmi eux, 109 (10 %) répondaient à la définition du COVID long, surtout des infirmiers (30 %) ; 47 % rapportaient une infection d’origine professionnelle. Seuls 9 % avaient un diagnostic posé par un médecin. La prévalence du COVID long dans la population du CHU de Rennes était de 18[13-18] cas pour 100 professionnels ayant eu un COVID-19. Parmi les professionnels répondant à la définition du COVID long, les symptômes les plus fréquents étaient l’asthénie (88 %), les troubles cognitifs (57 %), les céphalées (61 %) et les troubles du sommeil (58 %). Les facteurs de risque de COVID long étaient l’âge (ORa :1,04[1,01-1,04] ; P = 0,002), l’immunodépression (ORa :5,71[1,72-19,59] ; P = 0,004), d’être agent d’entretien et de logistique (ORa :4,94[1,53-15,31] ; P = 0,006), avoir présenté 2 infections SARS-CoV-2 (ORa : 2,01[1,16- 3,41] ; P = 0,011) et la présence de plus de 4 symptômes initiaux (ORa :1,93[1,23-3,07] ; P = 0,005). Le sexe masculin était significativement associé à un moindre risque de COVID long (ORa :0,48[0,22-0,95] ; P = 0,046). Concernant le devenir de ces professionnels, 84 % retournaient au travail avec des symptômes et 76 % rapportaient un moins bon état de santé global. Conclusion : La prévalence du COVID long observée et les facteurs de risque retrouvés chez les professionnels au CHU de Rennes sont en accord avec ceux de la littérature. L’impact du COVID long sur le retour au travail n’est pas négligeable et mérite plus d’analyse afin de confronter nos données à la littérature. Abstract : Introduction : Long-standing COVID is a chronic disease with social, family and professional burden. Long COVID follows SARS-CoV-2 infection in 30-45% of cases. Healthcare workers (HCWs) are most at risk of COVID-19. The objective of our study is to measure the prevalence, identify risk factors of long COVID in HCWs of the University Hospital of Rennes. Methods : This is a retrospective multicenter cohort study based on a questionnaire concerning the impact of long COVID on the clinical, psychological and professional levels, intended for all HCWs at the University Hospital of Rennes. Long COVID was defined by the presence of persistent or new symptoms more than three months after the initial infection. Results : Out of 9158 HCWs of the University Hospital, 1063 responded to the questionnaire, i.e. a participation rate of 10-15%. Among these HCWs, 109 (10%) met the definition of long COVID, mostly nurses (30%) with 47% reporting an infection of occupational origin. Only 9% had a medical diagnosis of long COVID. The prevalence of long COVID in the population of the University Hospital of Rennes was 15[13-18] cases per 100 HCWs. Among HCWs meeting the definition of long COVID, the most frequent symptoms were asthenia (88%), cognitive disorders (57%), headaches (61%) and sleep disorders (58%). The risk factors for long COVID were age (ORa :1.04 [1.01-1.04]; P=0, 002), immunosuppression (ORa :5.71 [1.72-19.59]; P=0.004), being a maintenance and logistics worker (ORa: 4.94[1.53-15.31]; P=0.006), 2 SARS-CoV-2 infections (ORa:2.01[1.16- 3.41]; P=0.011), and the presence of more than 4 initial symptoms (ORa:1.93[1.23-3.07]; P= 0.005). Male gender was significantly associated with a lower risk of long COVID (ORa :0.48 [0.22-0.95]; P=0.046). Concerning the return-to-work of these HCWs, 84% returned to work with symptoms and 76% in worse shape. Conclusion : The prevalence of long COVID observed and the risk factors found in HCWs at the University Hospital of Rennes are in agreement with those in the literature. The impact of long COVID on the return to work is not negligible and deserves further analysis in order to compare our data with the literature. |