Impact de la profondeur de la curarisation sur la mécanique respiratoire des patients atteints de SDRA modéré à sévère (Impact of depth of neuromuscular blockade on respiratory mechanics in patients with moderate to severe ARDS) Tinelli, Arthur - (2022-10-04) / Universite de Rennes 1 - Impact de la profondeur de la curarisation sur la mécanique respiratoire des patients atteints de SDRA modéré à sévère
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Barbarot, Nicolas Discipline : Anesthésie-réanimation Classification : Médecine et santé Mots-clés : SDRA, ventilation protectrice, VILI, pression œsophagienne, pression transpulmonaire, mécanique respiratoire, curares, curarisation, TD4, TOF, atélectraumatisme
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Résumé : Introduction : La prise en charge du SDRA a été profondément marquée par l’émergence du concept de ventilation protectrice afin de prévenir les VILI. La curarisation a acquis une place dans l’arsenal thérapeutique à partir du stade modéré à sévère défini par un rapport PaO2/FiO2 inférieur à 150mmHg. Il n’existe, à ce jour, pas d’objectif thérapeutique précis pour guider la profondeur de curarisation nécessaire. Cela conduit à une hétérogénéité des pratiques et expose à de potentiels effets secondaires. L’objectif de l’étude est d’analyser la mécanique respiratoire de patients en SDRA modéré à sévère selon la profondeur de la curarisation. Matériels et méthodes : Nous avons conduit une étude monocentrique et observationnelle au CH de Saint-Brieuc. Entre février 2020 et février 2022, nous avons analysé la mécanique respiratoire de patients en SDRA modéré à sévère à l’aide de sondes de pression œsophagienne calibrées. Chaque patient a été analysé à deux instants différents correspondant à un instant de curarisation profonde et un instant de curarisation légère ou intermédiaire. Pour chaque patient, nous avons comparé la mécanique respiratoire selon la profondeur de curarisation. Résultats : Parmi les 33 patients analysés, la proportion de pression transpulmonaire expiratoire positive, n’était pas significativement différente : TD4 = 0 : 97% et TD4 ≥ 0 : 88%, p = 0,25. Les autres paramètres de la mécanique respiratoire n’étaient pas non plus significativement différents. La calibration du volume de remplissage du ballonnet modifie cependant incontestablement les résultats obtenus en comparaison à un volume standardisé de 4mL. Conclusion : Nous n’avons pas constaté de modification de la pression transpulmonaire expiratoire selon la profondeur de la curarisation. L’absence de modification de la mécanique respiratoire dans sa globalité ne permet donc pas de supporter l’hypothèse qu’une curarisation profonde puisse apporter un quelconque bénéfice en terme d’atélectraumatisme ou de surdistension. Une méthode fiable et validée de calibration semble être un prérequis indispensable à l’usage de la pression œsophagienne comme substitut de la pression pleurale. Abstract : |