Etude de la prévalence des cardiomyopathies hypertrophiques sur une série de prélèvements autopsiques de l’institut médico-légal, et analysés dans le service d’anatomopathologie du CHU de Rennes entre 2019 et 2020 (Prevalence study of hypertrophic cardiomyopathy, about a serie of autopsic samples performed in forensic institute, and analyzed in Rennes university hospital pathology center between 2019 and 2020) Bigand, Antoine - (2021-10-28) / Universite de Rennes 1 - Etude de la prévalence des cardiomyopathies hypertrophiques sur une série de prélèvements autopsiques de l’institut médico-légal, et analysés dans le service d’anatomopathologie du CHU de Rennes entre 2019 et 2020
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Cauchois, Aurélie Discipline : Anatomie et Cytologies Patholgiques Classification : Médecine et santé Mots-clés : Cardiomyopathies, Cardiomyopathies hypertrophiques, Cardiomégalie, Autopsies médico-légales
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Résumé : Introduction : Les cardiomyopathies hypertrophiques (CMH) sont définies par une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) supérieure à 1,5 cm, le plus souvent concentrique, asymétrique ou symétrique. Elles sont principalement d’origine génétique dans le cadre des CMH primitives ou sarcomériques. Elles sont la conséquence de pathologies non primitivement cardiaques dans le cadre des CMH secondaires. Leur diagnostic en post mortem repose sur les constatations autopsiques et sur l’analyse anatomopathologique. Une forte proportion de cardiomégalie a été observée au cours de certaines autopsies à l’institut médico-légal de Rennes, ceci ayant fait poser la question d’un sous diagnostic des CMH dans la population générale. Objectif : L’objectif de cette thèse était d’étudier la prévalence des cardiomyopathies hypertrophiques pour les coeurs prélevés dans la population autopsique de l’IML du CHU de Rennes et analysés dans le service d’anatomopathologie du CHU entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2020. Matériel et Méthode : Les coeurs inclus dans cette étude ont été prélevés lors d’autopsies judiciaires réalisées à l’IML du CHU Pontchaillou à Rennes (service du Dr R. Bouvet) et enregistrés au laboratoire d’anatomie et cytologies pathologiques (service du Pr N Rioux-Leclercq) entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2020. Ils ont bénéficié d’une analyse macroscopique et histologique à la recherche de critères de CMH. Résultats : Dans cette cohorte de 199 prélèvements de coeurs adultes, entiers, non putréfiés ou carbonisés, prélevés entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2020, 53 (26.6%) correspondaient à des cardiomyopathies hypertrophiques (24 en 2019 et 29 en 2020). Parmi celles-ci 20 (37.7%) répondaient aux 3 critères histologiques d’une CMH, 30 (56.6%) répondaient à au moins 2 critères, et 3 (5.7%) ne répondaient qu’à un seul critère. De plus 25 (47,1%) étaient probablement en cause dans la survenue du décès par trouble du rythme ou de la conduction et sans autre cause de décès retrouvée, 26 (49%) étaient sans lien direct avec le décès et donc de découverte fortuite au cours de l’autopsie, et 2 (3,9%) restaient indéterminées. Conclusion : La prévalence des CMH sur la population autopsique de Rennes observée sur les années 2019 et 2020 était de 26,6 %. Hors, la littérature retient une prévalence en population générale vivante d’environ 1/500. Cette surreprésentation pourrait être la conséquence d’un sous diagnostic en population générale, sans pouvoir exclure un manque de spécificité des critères diagnostiques utilisés en anatomopathologie. Les difficultés diagnostiques post mortem de ces pathologies renforcent l'intérêt de la pluridisciplinarité et des liens avec le parquet afin d'informer voire de dépister les apparentés. Abstract : |