Réalité virtuelle couplée à la relaxation : une étude de cas pour le traitement des troubles anxieux (Virtual reality relaxation for the treatment of anxiety disorders : a multiple baseline study) Coulaud, Jean-François-Xavier - (2021-10-19) / Universite de Rennes 1 - Réalité virtuelle couplée à la relaxation : une étude de cas pour le traitement des troubles anxieux
| |||
Langue : Français Directeur(s) de thèse: Fournis, Gaël Discipline : MEDECINE Classification : Médecine et santé Mots-clés : réalité virtuelle, troubles anxieux, relaxation, cyber-malaise, présence
| |||
Résumé : Introduction : La réalité virtuelle est un outil thérapeutique d’avenir, qui offre des résultats prometteurs dans la prise en charge de divers troubles psychiatriques. La littérature scientifique atteste désormais de son efficacité pour le traitement de troubles anxieux bien définis tels que l’anxiété sociale ou les phobies spécifiques. Cependant, les données concernant son utilisation à visée relaxante et étendue à d’autres types de troubles anxieux sont rares et disparates. Objectifs : Evaluer l’efficacité trans-diagnostique de la thérapie par exposition à la réalité virtuelle couplée à la relaxation sur le degré d’anxiété de patients présentant tout type de trouble anxieux selon le DSM-5. Méthode : 15 patients souffrant d’un ou plusieurs troubles anxieux selon le DSM-5 ont suivi une thérapie individuelle et identique de 6 semaines associant exposition à la réalité virtuelle et utilisation de techniques de relaxation, au rythme d’une séance par semaine. Les patients ont été répartis selon un plan à ligne de base multiple en 3 groupes de 5 sujets, correspondant au temps avant introduction de l’intervention (2, 4 ou 6 semaines après l’inclusion) pour chacun des groupes. Les scores d’anxiété selon les échelles de Spielberger (STAI -YA) et de Beck (BAI) ont été recueillis à l’inclusion et au terme de la thérapie, ainsi qu’à 2 semaines et à 2 mois après la fin de la thérapie. L’intensité des symptômes anxieux lors des séances a également été évaluée par une échelle des unités subjectives de détresse (SUD) au début, au milieu et à la fin de chacune des 6 séances de thérapie. Des questionnaires d’auto-évaluation concernant le niveau de présence (PQ) et l’intensité du cybermalaise (SSQ) dans les environnements virtuels ont été complétés au début et à la fin de la thérapie. Résultats : La thérapie par exposition à la réalité virtuelle couplée à la relaxation engendre une diminution significative des scores moyens d’anxiété des patients au cours de l’étude. Cette efficacité est retrouvée à l’échelle de STAI -YA (p = 0.008) et à l’échelle de BAI (p < .001), indépendamment du facteur groupe, et donc de la ligne de base d’appartenance des patients. Les scores moyens de cyber-malaise recueillis au cours de l’étude sont minimes et sont significativement inférieurs en fin de thérapie par rapport au début de thérapie (p = 0.016). Conclusion : La thérapie par exposition à la réalité virtuelle apparaît comme une thérapeutique efficace à court et à long terme afin de réduire le degré d’anxiété de patients atteints de divers troubles anxieux. Ces résultats confirment la possibilité d’une application transversale de l’outil de réalité virtuelle, permettant de dépasser la logique catégorielle des troubles anxieux du DSM-5. Enfin, les niveaux très faibles d’effets indésirables de cyber-malaise sont rassurants et témoignent de la relative innocuité de cette intervention. Abstract : |