L’hospitalisation dans l’anorexie mentale : quelle expérience en font les parents ? Une étude qualitative menée auprès de parents dans un service de pédiatrie (Hospitalization for anorexia nervosa: how do parents experience it? A qualitative study conducted with parents in a pediatric service) Chauvel, Valentin - (0021-06-29) / Universite de Rennes 1 - L’hospitalisation dans l’anorexie mentale : quelle expérience en font les parents ? Une étude qualitative menée auprès de parents dans un service de pédiatrie
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Briard, David Discipline : Psychiatrie Classification : Médecine et santé Mots-clés : Anorexie mentale, hospitalisation, pédiatrie, parents, étude qualitative, analyse interprétative phénoménologique
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Résumé : Contexte : L’anorexie mentale à l’adolescence a des enjeux majeurs à l’échelle familiale. L’hospitalisation en pédiatrie vient répondre à la gravité de l’atteinte du corps. C’est un temps particulier dans l’histoire de la maladie pour les familles car elle induit un éloignement de l’enfant de son environnement habituel. Notre étude vise à mieux appréhender l’expérience que les parents ont de l’hospitalisation et à identifier si un travail est possible avec eux pendant cette période. Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative mono-centrique par entretiens semi-structurés avec les parents des adolescents hospitalisés. Ces entretiens ont été intégralement retranscrits. Nous avons analysé les données selon la méthode de l’analyse interprétative phénoménologique et constitué un corpus de citation qui a été organisé selon un classement thématique. Résultats : 9 entretiens ont été réalisés impliquants 4 couples de parents et 5 mères seules, pour une durée moyenne de 54 minutes. Nous avons identifié 9 thèmes organisés selon 3 axes : le retentissement psychique de l’hospitalisation, les enjeux des échanges avec les professionnels à l’hôpital et la place des parents dans le service. L’hospitalisation vient les soulager d’un quotidien difficile à supporter et leur permet de retrouver du temps pour eux. Mais la distanciation physique avec leur enfant est vécu difficilement. Ils sont en demande de temps d’échange avec les professionnels de santé et d’être accompagnés par l’institution pendant et après l’hospitalisation. Le savoir médical semble être un appui pour eux face à l’indicible de la situation. Conclusion : La distanciation physique ne semble pas permettre une séparation psychique. Il paraît nécessaire de travailler avec les parents à partir du réel auquel ils se confrontent mais sans apporter une réponse prescriptive qui pourrait complètement le recouvrir. Ils semblent avoir besoin qu’un cadre leur soit donné à l’échelle institutionnelle que nous proposons sous la forme de rencontres individuelles et régulières avec un pédopsychiatre. Abstract : Background: Anorexia nervosa in adolescence has major consequences on the family. Pediatric hospitalization responds to the severity of damage to the body. For families, It is a special time in the history of the disease because it causes the child to distance himself from his usual environment. Our study aims to better understand the parents' experience of hospitalization and to identify whether it is possible to work with them during this period. Method: We set up a mono-centric qualitative study using semi-structured interviews with the parents of hospitalized adolescents. These interviews were fully transcribed. We analyzed the data according to the method of phenomenological interpretive analysis and constituted a corpus of citations which was organized according to a thematic classification. Results: 9 interviews were carried out involving 4 couples and 5 single mothers, for an average duration of 54 minutes. We have identified 9 themes organized around 3 axes: the psychological impact of hospitalization, the challenges of exchanges with professionals at the hospital and the place of parents in the ward. Hospitalization relieves them of a difficult daily life and allows them to find time for themselves. But physical distancing from their child is difficult and they feel powerless to help. They ask for discussion time with health professionals and to be accompanied by the institution during and after hospitalization. Medical knowledge seems to be a support for them in such an indescribable situation. Conclusion: Physical distancing does not seem to allow psychic separation. It seems necessary to work with parents from the reality they are confronted with but without providing a prescriptive response that could completely cover it. They seem to need a framework to be given to them at the institutional level that we offer in the form of individual and regular meetings either with a child psychiatrist. |