Uvéites intermédiaires au CHU de Rennes : retour d'expérience de 2015 à 2020 (Intermediate Uveitis at Rennes University Hospital Center : from 2015 to 2020) Le Ber, Jeanne-Céline - (2020-10-12) / Universite de Rennes 1 - Uvéites intermédiaires au CHU de Rennes : retour d'expérience de 2015 à 2020
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Laurent, Charlotte Discipline : OPHTALMOLOGIE Classification : Médecine et santé Mots-clés : Uvéites intermédiaires, étiologie, maladie de système, complications, traitement.
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Résumé : Les patients souffrant d’UI représentent un groupe hétérogène caractérisé par un large spectre étiologique ainsi que des différences géographiques. L’OM, complication fréquente, est souvent lié à une baisse d’acuité visuelle (AV). De nombreuses techniques d’imagerie ainsi que des pistes thérapeutiques nouvelles ont émergé ces dernières années. Le but de cette étude conduite au CHU de Rennes (Bretagne) était à la fois de décrire et analyser les différentes caractéristiques épidémiologiques, étiologiques, cliniques et thérapeutiques chez cette population de patients. M&M: Nous avons mené une analyse rétrospective de tous les dossiers de patients présentant une UI, adressés ou suivis au CHU de Rennes entre 2015 et 2020. Les critères du SUN étaient utilisés pour le diagnostic. Les données analysées incluaient l’étiologie de ces UI, leurs caractères démographiques, les aspects cliniques, les complications, les traitements médico-chirurgicaux ainsi que le suivi. Résultats:Nous avons inclus 49 patients durant cette période. L’âge médian au diagnostic était de 39,5 ans. La plupart étaient de sexe féminin (59%) et ils bénéficiaient d’un suivi moyen de 470 jours (min 1 ; max 1665). L’AV initiale (logMAR) était de 0,17 ± 0,24 (environ 7/10). Les meilleures AV (logMAR) étaient respectivement de 0,11 ± 0,17 et 0,09 ± 0,14 après 1 et 2 ans de suivi. Dans 39 % des cas, nous retrouvions une étiologie ; 61 % étaient donc considérés comme idiopathiques (30 patients). Les maladies de système les plus fréquentes étaient la sarcoïdose (6 patients) et la sclérose en plaques (SEP) (5 patients). D’autres causes comme la toxoplasmose (2 patients), la syphilis (2 patients), la spondylarthrite ankylosante (1 patient), la sinusite (1 patient), la vascularite oculocérébrale (1 patient) ou encore le Tinu syndrome (1 patient) étaient diagnostiquées. Les complications retrouvées incluaient l’OM (28,6%), la cataracte (20,4%), les membranes épirétiniennes (14,3%), les hypertonies oculaires (6,1%) ainsi que les glaucomes secondaires (2%). Parmi les traitements introduits, nous retrouvions les corticoïdes locaux et systémiques (61,22%), les immunosuppresseurs ou immunomodulateurs (22,45%), les antibiotiques (10,20%) ainsi que le recours à la chirurgie (18,36%). Conclusion : Les UI demeurent un challenge diagnostique et thérapeutique pour l’ophtalmologiste. Au CHU de Rennes, la majeure partie des UI était idiopathique ; quand associées à une maladie de système, la sarcoïdose et la SEP dominaient. Les patients recevaient prioritairement un traitement corticoïde qui pouvait être associé à un traitement immunosuppresseur ou immunomodulateur si nécessaire en collaboration avec un médecin interniste. Leur pronostic est globalement favorable malgré une évolution longue et émaillée de complications. Ce travail pourra également permettre une amélioration de nos pratiques. Abstract : |