Prise en charge opératoire des métastases humérales : étude rétrospective observationnelle d’une série multicentrique de 112 patients (Operative management of humeral metastases : retrospective observational study of a multicenter series of 112 patients) De Geyer d'Orth, Aymeric - (2019-10-11) / Universite de Rennes 1 - Prise en charge opératoire des métastases humérales : étude rétrospective observationnelle d’une série multicentrique de 112 patients
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Ropars, Mickael Discipline : Orthopédie Classification : Médecine et santé Mots-clés : Métastase humérale, Fracture pathologique, Cimentoplastie, Enclouage centromédullaire, Arthroplastie d’épaule.
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Résumé : Introduction: L’humérus est le deuxième site en fréquence des localisations métastatiques du squelette périphérique. Les métastases humérales (MH) se localisent préférentiellement en zone épiphyso-métaphysaire proximale ou diaphysaire, sous l’aspect d’une fracture pathologique et répondent le plus souvent à une étiologie mammaire, rénale ou pulmonaire. Les modalités de leur traitement chirurgical restent cependant débattues, entre geste endomédullaire, ostéosynthèses et arthroplasties. Hypothèse : L’hypothèse était que les ostéosynthèses et/ou l’arthroplastie apportaient des solutions sures et efficaces dans la maitrise de la douleur et l’amélioration fonctionnelle. Matériel et méthodes : Onze centres français ont inclus de 2004 à 2016, 112 MH chez 54 hommes et 57 femmes (51%) dont la moyenne d’âge était de 63,7 +/-13,4 ans (30-94). Les lésions concernaient des cancers primitifs d’origine mammaire (30%), pulmonaire (23%) ou rénale (21%). La MH était proximale dans 35% des cas, diaphysaire dans 59% et distale dans 7% des cas. Une fracture était le motif opératoire chez 69% des patients. Le geste opératoire a été une ostéosynthèse par embrochage fasciculé, plaque, arthroplastie ou enclouage verrouillé chez respectivement 6, 11, 14 et 69 % des patients. Résultats : Sept patients (6%) ont été réopérés pour une complication du site opératoire dont 2 infections, 4 fractures périprothètiques ou au-delà des implants. Douze patients (11%) ont présenté une complication générale. La survie globale était de 16,7 mois, négativement influencée par la survenue d’une fracture, la localisation diaphysaire et l’étiologie tumorale. Globalement, 75% des patients avaient une fonction normale ou subnormale et plus de 90% étaient indolores ou enregistraient une diminution des douleurs. La fonction finale n’était pas influencée par un motif opératoire fracturaire ou l’étiologie de la métastase. Une tendance constatée était une meilleure fonction après arthroplastie d’épaule qu’après ostéosynthèse par plaque ou enclouage dans les lésions épiphyso-métaphysaires. Conclusions: L’hypothèse de départ est confirmée et permet de souligner la concordance de cette série avec la littérature. Les orientations thérapeutiques proposées sont : l’enclouage verrouillé statique avec cimentoplastie dans les lésions diaphysaires, l’arthroplastie modulaire dans les lésions épiphysaires ou métaphyso-épiphysaires destructrices. Les critères d’évaluation du risque fracturaire huméral doivent être améliorés afin de proposer un geste préventif, source d’un meilleur pronostic vital. Abstract : |