Utilisation des cotations ne nécessitant pas de geste technique par les médecins généralistes libéraux bretons (Use of fee schedules requiring no technical actions by breton private General Practitioners) Sorel-Guillemot, Danaé - (2019-10-10) / Universite de Rennes 1 - Utilisation des cotations ne nécessitant pas de geste technique par les médecins généralistes libéraux bretons
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Servel, Jocelyne Discipline : Médecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : cotations, CCAM, classification, nomenclature, rémunération, tarification à l’acte, médecine générale
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Résumé : Introduction : En France, les médecins généralistes libéraux conventionnés sont rémunérés en grande partie à l’acte. Les cotations sont des outils mis à leur disposition par l’Assurance Maladie afin de promouvoir la Santé Publique (dépistages, prévention, accessibilité et qualité des soins). Avec leur complexification croissante, utiliser ces outils devient de plus en plus contraignant. Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’utilisation des cotations applicables en pratique courante par tout médecin généraliste libéral conventionné. Les objectifs secondaires étaient d’en rechercher les déterminants, et d’évaluer le profil des médecins pour chaque niveau de cotation. Matériels et méthodes : Cette étude observationnelle, descriptive et transversale, consistait en une analyse des pratiques en matière de cotation auprès des médecins généralistes libéraux bretons conventionnés en secteur 1. Un questionnaire en ligne, accessible entre avril et juillet 2017, leur a été envoyé. Il portait sur les 11 cotations de la Convention médicale 2011 ne nécessitant ni formation ni matériel spécifiques, donc utilisables par tous. Un score (de 0 à 44) représentant le niveau de cotation individuel des participants a été calculé. Les participants ont ensuite été classés selon leur niveau de cotation en quatre catégories, délimitées par les quartiles de ces scores (critère de jugement principal). Les résultats ont été donnés en effectifs et pourcentages. Le test du Chi2 a été utilisé. Résultats : 288 questionnaires complets ont été analysés. Seules 4 des 11 cotations étaient connues par plus de 50% des participants. En moyenne chaque participant connaissait 6 cotations. Le score médian représentant le niveau de cotation individuel était de 16. Les catégories de scores obtenues grâce aux quartiles étaient : « 0-12 », « 13-16 », « 17-22 », et « 22-44 ». Ainsi, moins d’un quart des participants a obtenu un score >22 (score central possible). Il existait une différence significative entre les sexes dans les catégories « 0-12 » et « 13-16 », les hommes étant moins bons coteurs. Les médecins de 60 ans et plus avaient également un niveau de cotation plus faible. En enlevant le Finistère (effectif insuffisant), c’est en Ille-Et-Vilaine que l’on trouvait les meilleurs résultats. La cause principale de sous-utilisation des cotations était la méconnaissance même de celles-ci. Conclusion : Ces cotations ayant un fort enjeu de Santé Publique, pourtant accessibles à tous, sont très largement méconnues des médecins généralistes. Et celles étant connues restent, pour la majorité, largement sous-utilisées en raison de nombreux freins. Il parait nécessaire de mieux former les médecins à leur utilisation et/ou de simplifier le système. Abstract : Introduction : In France, private General Practitioners (GPs) with a contract with the Public Health System get most of their remuneration through the fee for service system. Fee-schedules are tools made available to them by the Public Health System (Assurance Maladie) in order to promote Public Health (screenings, preventive care, accessibility and quality of care). Considering their growing complexity, using these tools is becoming increasingly constraining. Objective : This study’s main goal was to assess the use of fee schedules suited to the everyday practices of any private GP with a contract with the Public Health system. The secondary objectives were to look for the determining factors in their use and to assess the profiles of doctors for each level of fee setting. Materials and Methods : This observational, descriptive and interdisciplinary study consisted in an analysis of the use of the fee schedules by Breton private GPs with a level 1 contract with the Public Health System. An online survey, available between April and July 2017, was sent to them. It was about the 11 fee schedules established by the 2011 Medical Convention which do not require any specific training or equipment, therefore accessible to all GPs. A score - from 0 to 44 - representing the level of the respondents’ individual fee setting was calculated. The respondents were then classified according to their fee setting level into 4 categories defined by the quartiles of the scores used as main criteria. Results were given in numbers and in percentages. The Chi2 test was used. Results : 288 fully-completed surveys were analyzed. Only 4 out of the 11 fee schedules were familiar to more than 50% of the respondents. On average, each respondent knew of 6 schedules. The median score representing the individual level of fee setting was 16. The categories of score obtained thanks to the quartiles were « 0-12 », « 13-16 », « 17-22 », and « 22-44 ». Thus, less than one quarter of the respondents obtained >22 (possible central score). There was a significant gender difference in the « 0-12 » and « 13-16 », categories, as men were less proficient in fee setting. 60 years-old and more doctors also had a lower level. When excluding Finistère (non-representative sample), the best results were found in Ille-Et-Vilaine. The main cause for fee schedule underuse was the lack of knowledge about it. Conclusion : Being high-level stakes in Public Health, the fee schedules, albeit available to all, are little-known. Besides, those which are known remain largely underused or misused because of many impediments. It appears necessary to improve GPs’ training on their use and/or to simplify the system. |