Perturbateurs endocriniens et grossesse : connaissances, attitude et pratique des professionnels de santé réalisant du suivi de grossesse : enquête multicentrique française (Endocrine disruptors and pregnancy : knowledge, attitudes and practice of health perinatal professionals : a french multicentric survey) Marguillier, Elodie - (2019-06-18) / Universite de Rennes 1 - Perturbateurs endocriniens et grossesse : connaissances, attitude et pratique des professionnels de santé réalisant du suivi de grossesse : enquête multicentrique française
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Lavoué, Vincent Discipline : Gynecologie obstétrique Classification : Médecine et santé Mots-clés : perturbateurs endocriniens, toxiques environnementaux, santé de la reproduction, santé environmentale, perception des risques
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Résumé : Les perturbateurs endocriniens sont omniprésents dans notre environnement mais leur impact concerne surtout les femmes enceintes et les enfants car cette population est la plus vulnérable. Les professionnels de la périnatalité sont alors les mieux placés pour informer les femmes enceintes des risques potentiels. L’objectif de cette étude est d'évaluer l'état des connaissances et de l'information donnée lors du suivi de grossesse par les professionnels de santé. Matériel et méthodes : une enquête multicentrique a été menée en utilisant un questionnaire court de 7 questions, adressé par e-mail aux sage-femmes, gynécologues, médecins généralistes, internes de gynécologie-obstétrique et de médecine générale de France métropolitaine et des DOM-ROM réalisant du suivi de grossesse, entre aout 2018 et novembre 2018. Résultats : Un total de 1650 questionnaires a été collecté et analysé, sur 4000 envoyés. Le taux de participation était donc de 41 % avec la répartition suivante : sages-femmes ( 74 %, n= 1215), internes de gynécologies (6%, n=102), gynécologues-obstétriciens (8%, n=129) et médecins généralistes/internes de médecine générale (12%, n=204). Seulement 181 personnes estimaient être assez bien informées sur le sujet (11%) (dont 160 sage-femmes). Une majorité des personnes interrogées ne fournissaient pas d'information aux patientes lors du suivi de grossesse (n= 946 (57,3%)). Ce sont les sages-femmes (n=452 ( 37,2 %)), les plus de 50 ans (n=104 (41,6%)) et les personnes travaillant en cabinet libéral ( n= 451 (34,9%)) qui en fournissaient le plus. Il s'agissait surtout d'une information orale (n= 356/466 (76,4%)). 907 personnes interrogées (55%) estimaient que l'information fournie sur le risque des perturbateurs endocriniens est importante et la majorité d'entre elles aimerait recevoir des informations supplémentaires sur le sujet ( n= 1532, 92,9%)). Conclusion :Les professionnels de santé réalisant du suivi de grossesse sont insuffisamment informés et formés sur les risques des perturbateurs endocriniens chez la femme enceinte et donc ne peuvent délivrer une information satisfaisante aux parturiantes. Abstract : Endocrine disruptors are everywhere around us but they mainly impact pregnant women and children, as this population is the most vulnerable. Perinatal health professionals are at the best place to inform pregnant women about the risks. The objective of this study was to evaluate the knowledge and the informations given during pregnancy by the perinatal health professionals. Material and Methods : a french multicentric survey has been conducted between august and november 2018, using a short google survey sent to mid-wifes, gynecologist-obstetricians, general practionners and residents of gynecology and general medicine. Results : 1650 answers have been collected and analysed among 4000 sent : participation rate was 41%, with the following repartition : mid-wifes ( 74 %, n= 1215), residents in gynecology (6%, n=102), gynecologist-obstetricians (8%, n=129) and general practionners with residents in general medicine (12%, n=204). Only 181 persons thought to be well-informed about this subject (11%) (160 mid-wifes). Most of the people didn't give any information during pregnancy (n= 946 (57,3%)). Mid-wifes (n=452 ( 37,2 %)), people over 50 years old (n=104 (41,6%)) and people working in private structures ( n= 451 (34,9%)) were the most capable to give some information. It was mostly oral information (n= 346 (74,2%)) judged that the information given about the risk on health of the endocrine disruptors was importante and most of them would like to have more information about it ( n= 1532, 92,9%)). Conclusion : Eventually, our study showed that the perinatal health professionals do not have enough medical training and tools (that are needed to support the clinical rôle in preventing environmental exposures) for communicating risks to pregnant women and cannot properly inform them. |