Traitement par nivolumab dans le lymphome de Hodgkin : une étude rétrospective nationale sous l'égide du LYSA (Nivolumab treatment in Hodgkin's lymphoma: a LYSA-sponsored national retrospective study) Manson, Guillaume - (2018-10-26) / Universite de Rennes 1 - Traitement par nivolumab dans le lymphome de Hodgkin : une étude rétrospective nationale sous l'égide du LYSA
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Langue : Français, Anglais Directeur(s) de thèse: Houot, Roch Discipline : Medecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : Immunothérapie , Lymphome de Hodgkin , Inhibiteurs de Checkpoint , Anti-PD1 , Nivolumab , Transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogéniques
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Résumé : Introduction : L’efficacité à long terme des anti-PD1 ainsi que la pertinence d’une consolidation par transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogéniques restent actuellement des questions sans réponses chez les patients atteints d’un lymphome de Hodgkin réfractaire ou en rechute (R/R HL). Méthode : Nous avons analysé rétrospectivement 78 patients atteints de R/R HL et traités par nivolumab dans le cadre de l’autorisation temporaire d’utilisation française. Nous avons ainsi comparé leur devenir en fonction de la réalisation d’une allogreffe de consolidation ou non. Résultats : Après un suivi médian de 34,3 mois, la meilleure réponse globale s’élevait à 65,8% dont 38,2% de réponse complète (RC). La survie sans progression (SSP) médiane était de 12,1 mois. Les patients en RC avaient une SSP plus longue que ceux en réponse partielle (RP) (médiane = non atteinte vs 9,3 mois, p<0,001). Dans notre cohorte, 13 patients en réponse (i.e. RC ou RP) au nivolumab en monothérapie sont été consolidés par allogreffe. Parmi les patients répondeurs, aucun des patients consolidés par allogreffe (N=13) n’a rechuté alors que 62,2% des répondeurs non consolidés par allogreffe (n=37) ont rechuté (p<0,001). Cinq patients parmi les 6 qui n’étaient pas en RC au moment de la greffe (4 RP et 1 maladie progressive) ont été converti en RC après la greffe. Conclusion : La majorité des patients traités par nivolumab en monothérapie rechutent, en particulier ceux qui n’atteignent pas la réponse complète. Les patients dont la réponse a été consolidée par une allogreffe présentent une SSP plus longue que ceux non allogreffés. Nos résultats suggèrent donc que l’allogreffe pourrait représenter une bonne option pour les patients atteints d’un R/R HL traités par nivolumab en monothérapie, notamment ceux qui n’atteignent par la RC. Abstract : Introduction: Long term efficacy of anti-PD1 therapy and the need for a consolidation with allogenic stem cell transplantation (alloHSCT) remain unclear in patients with relapsed/refractory (R/R) Hodgkin lymphoma (HL). Methods: We retrospectively analyzed 78 patients with R/R HL treated with nivolumab in the French Early Access Program and compared their outcome according to subsequent alloHSCT. Results: After a median follow-up of 34.3 months, the best overall response rate was 65.8%, including 38.2% complete responses (CR). The median progression-free survival (PFS) was 12.1 months. Patients reaching a CR upon nivolumab had a significantly longer PFS than those reaching a partial response (PR) (median = not reached vs 9.3 months, p<0.001). In our cohort, 13 patients who responded (i.e. in CR or PR) to nivolumab monotherapy underwent consolidation with alloHSCT. Among responding patients, none of those who underwent subsequent alloHSCT (N=13) relapsed, whereas 62.2% of those who were not consolidated with alloHSCT (N=37) relapsed (p<0.001). Five out of 6 patients who were not in CR at the time of transplantation (4 PR and 1 PD) converted into a CR after alloHSCT. Conclusion: Most R/R HL patients treated with anti-PD1 monotherapy eventually progressed, notably those who were unable to achieve a CR. Patients undergoing consolidation with alloHSCT after anti-PD1 therapy experienced prolonged disease-free survival which compared favorably to non-transplanted patients. Our results suggest that consolidation with alloHSCT may represent a good option in R/R HL patients treated with anti-PD1, notably in patients who are not able to achieve a CR. |