Caractéristiques épidémiologiques, bactériologiques et prise en charge des infections à gonocoque en Ille et Vilaine et dans le Morbihan entre 2014 et 2016 (Epidemiological, bacteriological and therapeutic characteristics of gonococcal infections in Ille et Vilaine and Morbihan between 2014 and 2016) Loncle, Adrien - (2018-01-18) / Universite de Rennes 1 - Caractéristiques épidémiologiques, bactériologiques et prise en charge des infections à gonocoque en Ille et Vilaine et dans le Morbihan entre 2014 et 2016
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Tattevin, Pierre Discipline : Médecine Générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : gonocoque, N. gonorrhoeae, Médecine Générale, résistance aux antibiotiques
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Résumé : Introduction : Les infections à gonocoque sont en recrudescence en France, ainsi que le nombre de souches résistantes aux antibiotiques. Matériel & Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique rétrospective. Elle reprend les cas d’infections à gonocoque, diagnostiquées par PCR Neisseria gonorrhoeae positive, documentées au sein des Hôpitaux et des laboratoires de villes participant au réseau sentinelle biologique RENAGO ainsi que des professionnels de santé, libéraux, participant au réseau sentinelle clinique RésIST dans les département d’Ille et Vilaine et du Morbihan. La description des cas repose sur un recueil standardisé de données cliniques et biologiques. Résultats : Du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016, 245 dossiers de patients présentant une infection à gonocoque ont été étudiés. Les patients présentaient les caractéristiques suivantes : l’âge médian était de 25 ans avec un sex ratio de 1.55 H/F. Les principaux lieux de recrutement étaient les Cabinets de Médecine Générale pour 122 patients, les Urgences Gynécologiques pour 45 patientes et le SAU pour 17 patients. Les infections diagnostiquées ont été : une Urétrite (59 cas), une Infection Génitale Haute (40 cas), une Cervicite (12 cas), une Anite-Rectite (11 cas), une Arthrite (4 cas), une Forme Asymptomatique (3 cas), une Orchyépididymite (2 cas), une Endocardite Infectieuse (1cas), une Conjonctive (1 cas) et une Pyélonéphrite (1 cas). Une co-infection par le VIH était retrouvée dans 3.3% des cas. Une co-infection par Chlamydiae trachomatis était retrouvée dans 16.3% des cas. La culture était positive à N. gonorrhoeae chez 60% des patients. L’analyse de la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) de CEFTRIAXONE était < 0.12 mg/l dans 99.4% des cas. Dans un cas, elle était > 0.12 mg/l. La CMI de CEFIXIME était < 0.12 mg/l dans 98.1% des cas. 70.2% des patients ont bénéficié d’un traitement efficace et 59.5% des patients ont bénéficié d’un traitement adapté aux recommandations actuelles. Conclusion : Cette étude confirme la place importante du médecin généraliste dans la prise en charge des infections à gonocoque, dont l’émergence reste préoccupante. Le risque d’émergence de résistances justifie de poursuivre la surveillance microbiologique du gonocoque afin d’ajuster les recommandations thérapeutiques. Abstract : Introduction : Gonococcal infections are emerging in France, in parallel with an increase in antibiotic-resistant strains. Material & Methods : This is a retrospective multicenter observational study. We included all cases of gonococcal infections, diagnosed by Neisseria gonorrhoeae positive PCR, documented in the hospitals and laboratories participating in the RENAGO biological sentinel network as well as health professionals, liberals, participating in the Resist clinical sentinel network in hospitals, in Ille et Vilaine and Morbihan departments. The case description is based on a standardized collection of clinical and biological data. Results : From January 1, 2014 to December 31, 2016, 245 cases of patients with gonococcal infection were studied. The patients had the following characteristics : the median age was 25 years with a male-to-female sex ratio of 1.55. The main places of recruitment were General Practitioners Office for 122 patients, Gynecological Emergencies for 45 patients and the Emergency Department for 17 patients. The infections diagnosed were : Urethritis (59 cases), Upper Genital Tract Infection (40 cases), Cervicitis (12 cases), Anitis-Rectitis (11 cases), Arthritis (4 cases), Asymptomatic Form (3 cases), Orchyepididymitis (2 cases), Endocarditis (1 case), Conjunctivitis (1 case) and Pyelonephritis (1 case). HIV co-infection was found in 3.3% of cases. Co-infection with Chlamydia trachomatis was found in 16.3% of cases. The culture was positive for N. gonorrhoeae in 60% of patients. The Minimal Inhibitory Concentration (MIC) of CEFTRIAXONE was < 0.12 mg/l in 99.4% of cases. In one case, it was > 0.12 mg/l. The CEFIXIME MIC was < 0.12 mg/l in 98.1% of cases. 70.2% of patients received effective treatment and 59.5% of patients received treatment adapted to current recommendations. Conclusion : This study confirms that general practitioners play a major role in the management of gonococcal infections, whose emergence remains worrying. The risk of emerging resistance justifies ongoing microbiological surveillance in order to adjust therapeutic recommendations. |